Table des eaux

05.10.2015
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La parfumerie est un cosmos énigmatique. C’est un inextricable lacis d’imaginaire, d’expertise, de mémoire, de chimie, de protocoles, et d’histoires culturelles constellées de goûts personnels. Ses insaisissables prestiges aux sensations si exquises, mais si ténues, éludent le langage. Ce qui échappe à la vue est difficile aux mots.

Au cours de son histoire, le parfum a fait l’objet de classifications. C’est lorsqu’il devient un liquide volatil à base de concentrations d’alcool qu’une nomenclature s’établit lentement. Il y a les modes d’extraction, les extraits, les essences… Le terme « eau » devient un synonyme de solutions odorantes dosées dans de l’alcool. Il en est nombre, dont les appellations sont aussi suggestives et vagues que leur dosage ou que l’anecdote à laquelle leurs noms les attachent sont précis.

Historienne experte des parfums, Elisabeth de Feydeau, auteur du livre de l’histoire de diptyque, a publié un ouvrage, Les 101 mots du parfum à l’usage de tous. Les Eaux de Cologne, eaux de toilette ou eaux de parfum sont connues. Mais voici, piochées au petit bonheur de l’ouvrage, d’autres eaux qui ne sont pas courantes :

L’eau odorante
L’eau aromatique
L’eau fraîche
L’eau légère
L’eau d’ange
L’eau d’Adonis
L’eau de Chypre
L’eau d’Arquebusade
L’eau de senteur
L’eau de fleur d’oranger
L’eau de lys
L’eau de rose
L’eau de mélisse des Carmes
L’eau spiritueuse
L’eau de senteur
L’eau mignonne

N’est-il pas surprenant que l’expression de mettre l’eau au nez n’existe pas ?