Parfums concrets

06.06.2016
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Les concrètes, c’est du solide. Si le brevet de concréta de chez Molinard, déposé à l’aube du XXe siècle, a depuis donné son nom aux parfums de consistance solide, ceux-ci existaient voilà quelques quatre mille ans. Ces savons suaves sont les plus anciens parfums connus.

Le parfum est devenu si communément liquide qu’on en omet comment il était avant que se diffusât en Europe, peu avant la Renaissance, la méthode de distillation en solutions alcoolisées. La méthode d’extraction des senteurs végétales, et d’abord florales, a toujours consisté à faire macérer les corps – pétale, feuille, ramure, dans des substances grasses – huile, suif, résines, jenusqu’à saturation. La mixtion était ensuite cuite. La fermeté de la texture des onguents obtenus variaient du ductile au rigide : pommade, pâte ou pavé. Ces baumes étaient à oindre ou brûler.

Les parfums contemporains de consistance solide nommés « concrètes » sont généralement en cire florale. Ce corps gras offre une rémanence très supérieure aux parfums volatiles et sied aux peaux sèches. En outre, il s’accorde particulièrement aux notes orientales tels le santal, les épices ou l’ambre.

Les concrètes de diptyque sont enchâssées dans de petits écrins ovales en zamac et uniment noirs au couvercle marqué par empreintes et saillies déclinant son identité. Les parfums proposés en concrète sont le 34 boulevard saint germain, Philosykos, Do Son, et L’Ombre dans l’Eau, et le temps d’une saison, Essences Insensées.