Lenteur et vivacité

12.03.2015
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C’est le mouvement naturel du visage que d’aller du dedans au dehors, de soi à l’autre. Jamais identique, du cours des jours au fil d’une vie, il définit l’identité sans méprise possible. Et pourtant jamais personne ne verra son propre visage : juste un reflet, rien qu’une image. Ce visage qu’on nous reconnait est notre propre inconnu. C’est une chose si commune qu’on en oublie sa dimension fantastique.

C’est alors aussi le sens du soin qu’on doit lui procurer : assister le visage dans sa dynamique vers l’extérieur. Le faire rayonner. L’éclat qualifie la projection nitescente d’une étoile. Au sujet d’un visage, il exprime son intensité lumineuse, sa vivacité de tons, sa vitalité, sa santé, son naturel. C’est avec cet état d’esprit que diptyque a abordé ce nouveau rivage qu’est le soin du visage.

L’enjeu a d’abord été technologique : conserver le rendement bienfaisant des agents actifs des plantes. Chaque fleur, feuille, racine et graine est retenue pour ses composants nourriciers : vitamines, minéraux et agents hydratants. La technique d’infusion lente réactive les principes d’extraction de la phytothérapie traditionnelle par un conditionnement technologiques de laboratoire. La méthode de l’hydrolat préserve le pouvoir optimal des agents extraits grâce à la distillation d’une macération de substances végétales. Rose de Damas, jasmin, lys blanc, ylang-ylang, néroli, amande, avoine, fleur d’oranger et tant d’autres végétaux ont été sélectionnés selon les usages attendus de la gamme d’applications, de l’eau à l’onguent, de la cire à la poudre, de l’argile au voile.

Le geste de s’asperger le visage d’eau renvoie chacun à une origine sans âge : tous nos ancêtres l’ont fait. Pour servir ce geste, l’approche de diptyque est donc unisexe, ainsi fidèle à sa première eau ainsi nommée, « L’Eau » de 1968. Sacraliser ce soin du soi justifie ici l’emploi du terme de rituel.