Histoires de bougies : science

25.12.2014
Jean-Baptiste Santerre - jeune fille lisant à la bougie

Jean-Baptiste Santerre - jeune fille lisant à la bougie

La flamme fascine. Elle berce l’œil. Sa lumière apaise. En intensifiant l’attention, elle rend la durée perceptible. L’instant s’installe : ne dirait-on pas que la flamme éclaire le temps ? D’aussi loin que l’on sache, la flamme a été associée à la vie, célébrant à la fois anniversaires et rites cultuels. De tout temps, la plupart des célébrations spirituelles de ce monde ont convoqué le calme de la flamme pour leurs cérémonies. Même hors de toute croyance, allumer une bougie reste un acte solennel. Au fil de quelques publications, voici de petites évocations associées à la bougie. Au fil de quelques publications, voici de petites évocations associées à la bougie, ainsi cette anecdote scientifique :

Le grand savant français du XVIIIe siècle, Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794), chimiste, philosophe et économiste, aboutit à des conclusions décisives pour son temps en regardant sa bougie se consumer. A l’époque commençait à prévaloir une conception mécaniste de la vie : les êtres vivants doivent obéir aux mêmes lois fondamentales qu’en physique et en chimie. En considérant que sa bougie consommait de l’oxygène et produisait de l’acide carbonique et de la chaleur, et sachant que le mammifère en fait autant en respirant, Lavoisier en conclut que la respiration est une combustion. La logique de l’Histoire n’étant pas toujours très rationnelle, il ne fut pas brûlé mais guillotiné en 1794.