Histoires de bougies : l’anniversaire

29.12.2014
Georges de La Tour  - Le nouveau né

Georges de La Tour - Le nouveau né

La flamme fascine. Elle berce l’œil. Sa lumière apaise. En intensifiant l’attention, elle rend la durée perceptible. L’instant s’installe : ne dirait-on pas que la flamme éclaire le temps ? D’aussi loin que l’on sache, la flamme a été associée à la vie, célébrant à la fois anniversaires et rites cultuels. De tout temps, la plupart des célébrations spirituelles de ce monde ont convoqué le calme de la flamme pour leurs cérémonies. Même hors de toute croyance, allumer une bougie reste un acte solennel. Au fil de quelques publications, voici de petites évocations associées à la bougie. Aujourd’hui, le thème de l’anniversaire :

 

Probablement parce que ces deux cultures convoquaient scientifiquement l’astrologie, la Chine antique et la Perse fêtaient certains anniversaires en allumant des flammes sacrées, plusieurs milliers d’années avant l’ère chrétienne.

Dans la Grèce antique, un gâteau de miel décoré de chandelles était préparé chaque mois pour l’anniversaire d’Artémis, déesse de la lune.

En Occident, le catholicisme prohiba ce rite païen, à l’exception des nativités divines du Christ, de Marie et des Saints.

La célébration revint timidement en Allemagne au XIIIe siècle. La tradition protestante réhabilita l’anniversaire. C’est le lent essor de l’individualisme qui rétablit en Europe la célébration de la naissance : elle n’est fêtée en France que depuis le XVIIIe siècle.

Aujourd’hui, la bougie d’anniversaire est une pratique commune qui transcende les cultures. Bob Hope, l’acteur et humoriste américain du nord, remarqua que l’on s’apercevait de son vieillissement lorsque les bougies coûtaient plus cher que le gâteau.