diptyque fut fondée par trois amis qui pratiquaient l’art, étaient épris d’art, et avaient pour tout dire « l’esprit artiste ». Bientôt le parfum devint la vocation de leur maison. Leur goût pour les traditions du parfum joint à cet esprit conduit diptyque à frayer de nouvelles voies olfactives : à innover…

S’essayant d’abord dans l’atelier du fond de la boutique du 34 boulevard Saint Germain, puis travaillant avec des parfumeurs qui apprécient la maison et épousent son esprit original d’expérimentation et d’exploration olfactive, diptyque crée et propose de nouvelles senteurs depuis 1963, année où les trois premières bougies furent proposées. L’Eau, première eau de toilette ditpyque, les suivit cinq ans plus tard, en 1968. Puis, au fil de l’eau, plus de trente parfums parurent…

Certaines innovations sont notables et méritent d’être rappelées.
Les synthèses olfactives du figuier et la pomme par exemple, furent l’œuvre de la maison, pour la bougie Figuier, puis pour l’eau de toilette Florabellio – heureusement et étonnamment associée au café, originalité venant relever l’innovation. Ces synthèses, devenues communes de nos jours, avaient été réalisées pour la toute première fois dans l’histoire de la parfumerie pour la Maison diptyque.
Les concrètes, ou parfums solides, sont une actualisation contemporaine d’une tradition qui se perd dans les millénaires. Une grande maison du début du siècle en a déposé le brevet. Mais leur remise au goût de l’époque, avec de la cire d’abeille, est au crédit de la Maison.
Un Air de diptyque, ce diffuseur électrique et silencieux aux capsules rechargeables fut une innovation technique qui fait l’objet d’un brevet diptyque. Si le Sablier diptyque n’a pas son brevet, il n’en reste pas moins une proposition nouvelle et inventive pour parfumer un espace, par un système de diffusion à froid d’un parfum liquide s’écoulant le long d’une mèche, et qui se retourne comme un sablier pour compter le temps en lentes gouttes de senteurs plutôt qu’en secondes s’évaporant dans nos temporalités impatientes.
Certainement, l’innovation la plus hardie et technologique fut celle de l’encapsulation des parfums flottants de la boutique diptyque. Elle fut l’œuvre du parfumeur Olivier Pescheux, associé au chimiste Roman Kaiser, par la technique du « head space » qu’il avait révolutionnée, pour aller chasser les parfums rares d’espèces florales rares, menacées et souvent inaccessibles. Ce fut l’œuvre de mois pour recueillir les divers effluves en apesanteur au 34 boulevard Saint Germain, puis d’années pour en faire son parfum éponyme et si favorablement aimé depuis.

Et c’est en ces sens, dans le souci réjoui de demeurer fidèle à l’intelligence originale des trois amis à l’origine de la Maison, que diptyque est un parfumeur innovant, tant l’originalité des idées requiert l’ingéniosité des technologies les plus récentes. Cela est aussi un des sens sous-entendu dans le motto et signe de ralliement de diptyque: « parfumeur et artiste ».

« Pour diptyque, le parfum est un art et l’art est un voyage.
Un voyage imaginaire des sens et de l’esprit à travers des paysages olfactifs, loin des sentiers battus, en quête de matières premières rares, d’accords inattendus. Un voyage entre passé et futur, tradition et avant-garde, vers un ailleurs chargé d’histoire mais aussi d’idées neuves et de ruptures.
Car diptyque est toujours entre deux mondes, entre rêve et réalité, émancipée des frontières entre les genres ou les cultures, engagée à favoriser les rencontres et les métissages dont elle fait son inspiration.
Créateur d’essences et d’images, l’œil, la main et le nez unis dans une même volonté de revisiter sans cesse l’univers étonnant de la haute parfumerie. »