La Collection 34

23.09.2016
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La Collection 34 expose sa petite féérie d’objets attachants et soignés. Elle apparie des séries exclusives de parfums et cierges, de photophores et de déclinaisons textiles. C’est un bazar de choses, exécutées avec minutie et mariées par l’esprit d’une Maison.

Cette troisième édition de La Collection 34 articule le récit des origines de diptyque et les longues ententes de la marque avec des artisans consciencieux, convaincus que l’attention, le temps et l’unité l’emportent sur la dispersion, la hâte et le volume. Ses productions sont exclusives et limitées.
Qu’était le diptyque des origines ? Trois amis aux dons artistiques affirmés et passionnés des artisanats du monde. Ils inventent la boutique de leur rêve qui ne ressemble à aucune autre alors, dans laquelle se mêlent des textiles qu’ils dessinent et font faire par des façonniers de leur choix et des objets exotiques qu’ils collectent de leurs voyages au cours desquels ils lient des amitiés avec des artisans traditionnels. C’était un bazar d’esthètes vite surnommé chic. L’arrière de la boutique devient un atelier de senteurs où se confectionnent des pots-pourris et se concoctent des mixtions d’aromates qui parfumeront bientôt des bougies. Quelques temps plus tard, diptyque crée son eau de toilette, puis bien d’autres parfums à sa suite. Cette avancée à l’instinct les conduirait au succès.
A plusieurs décennies de l’aventureuse et incertaine entreprise d’amis inspirés, dans une autre époque, dans un nouveau contexte économique, diptyque, forte de dizaines de boutiques sur plusieurs continents conserve le souci de réinterpréter cet esprit avec sincérité. Car il fonde sa personnalité de marque. La Collection 34 est le bazar du diptyque d’aujourd’hui, fidèle à cet esprit, fidèle à des personnes et des métiers, un bazar joyeux, industrieux, bariolé, toujours chic, dont l’utilité se mesure au plaisir de l’instant qu’il réjouit.

Pour la première fois depuis les années 60, diptyque ressuscite ses tissus ! Leurs motifs étaient restés présents, mais non le textile. Le Prétorien, le Paladin et Légende, aux graphismes originaux conçus par Christiane Gautrot et Desmond Knox-Leet (deux des trois amis fondateurs, avec Yves Coueslant) revivent sous la forme de sac, trousse et coussin.
Les Essences Insensées réapparaissent avec la fleuraison de rose de mai de l’année écoulée, toujours pensées selon la tradition du mille-fleurs grassois, Et un nouveau parfum naît, Kimonanthe… Ces fragrances ont pour auteur Fabrice Pellegrin, un fidèle associé de diptyque. Les flacons de ces parfums sont produits par Waltersperger, ce dernier verrier semi-automatique de France, et le bouchon de résine de Kimonanthe reprend l’idée et le grain des colliers de perles que confectionnait Christiane Gautrot, vendus chez le diptyque d’alors.
Le cierge du nom de Madeleine aura son récit. Son pot de porcelaine reconduit une collaboration avec NG Oficina de Porcelenas, déjà auteurs du photophore en terre mêlées d’une précédente édition de la Collection 34, Paysages. Les photophores, justement, sont aussi de la partie, l’un en miroir aux accents de malachite, de Massimo Borgna, artisan italien inventeur d’un procédé d’oxydation du verre. Vincent Breed, artisan maître-verrier, a lui travaillé un photophore de verre craquelé, cuit et soufflé, pour une diffraction aléatoire de la lueur d’une flamme. Photophores encore, d’origami, conçus par Laurent Nogues (sa maison Créanog est spécialisée dans les techniques de gaufrage et marquage à chaud) ainsi qu’un qu’un carrousel d’oiseaux enfantin à dessein.

Voilà un panoramique de cette Collection 34, à l’édition disponible en cette rentrée de fin d’année 2016 : de nombreux objets en petite quantité, produits par un maître faiseur et toujours en écho, direct ou lointain, avec le passé vivant de diptyque. Aucun hasard, mais quel bazar !