Le benjoin du Laos

26.10.2015
© Givaudan

© Givaudan

La Fondation Givaudan s’est investie dans les provinces de Phongsaly au Laos pour une culture équitable du benjoin par les communautés rurales. Cette fondation à but non lucratif reflète le souhait de l’entreprise de renforcer son engagement dans des causes charitables et envers les communautés au sein desquelles elle est active. Elle opère également de concert avec des partenaires locaux, pour s’assurer de la mise en œuvre efficiente des projets, et de leur adéquation avec les besoins des populations concernées.
L’eau de parfum Benjoin Bohème a ce parfum du Laos… A cette occasion, memento s’entretient avec un responsable de ce projet pour la Fondation.

memento : Pourquoi cet engagement, et comment cela se traduit ?

Fondation Givaudan: Givaudan est un acheteur important des produits issus du styrax (arbre à Benjoin) et en conséquent, nous portons une grande importance à la pérennité de cette matière première unique, ainsi qu’au support de communautés locales, qui sont engagées dans sa production depuis des siècles.
Dans ces communautés, l’éducation à une grande importance. Malgré le fait que la disponibilité d’écoles primaires soit suffisante, le nombre de collèges dans ces communautés s’avère parfois insuffisant. Cette insuffisance d’infrastructure secondaire peut nuire la cohésion sociale de ces communauté et l’avenir de la main d’œuvre de la culture de benjoin.
Depuis 2007, Givaudan a noué un partenariat avec Agroforex Company pour apporter un soutien à la partie sociale de leur programme. Ce programme supporte deux régions de la province de Phongsaly impliqués dans la production de styrax. En 2008 puis en 2009, Givaudan a financé la construction de collèges dans les villages d’Aseuh et Yangteuil. En 2014, par le biais de la Fondation Givaudan, Givaudan renouvelle son implication en finançant l’extension du collège d’Aseuh.

memento : Depuis combien d’années ce projet de styraculture est-il effectif ?

Fondation Givaudan: Notre partenariat avec Agroforex Company a vu le jour en 2007.

memento : Avez-vous fixé un terme à cet engagement, jusqu’à ce que les populations locales soient complètement autonomes, ou bien est-ce que cette collaboration fructueuse est conçue pour du très long terme ?

Fondation Givaudan: La culture du Styrax au Laos a une longue tradition et nous apportons notre support à ces communautés, non seulement au travers de notre support à l’éducation secondaire, mais aussi au travers de nos achats des produits issus de styrax. Pour Givaudan cette collaboration doit s’étendre sur le long terme.

memento : Quel est le nombre de paysans/familles impliqués par cet engagement ?

Fondation Givaudan: Depuis leur construction, le nombre d’élèves a significativement augmenté dans les collèges. Les récents travaux ont aussi comme objectif de fidéliser les professeurs dans la zone. Nous avons observé que la construction de ces collèges participe à dynamiser le développement de la zone.

memento : Durant ces 7 années entre la plantation de l’arbre et de la 1ère récolte, votre fondation associée à Agroforex aide-t-elle la population paysanne à vivre, ou à cultiver d’autres plantes pour en vivre ?

Fondation Givaudan: Le projet promeut la polyculture : du riz et du gingembre ont été cultivés en complément du styrax.

memento : Pouvez-vous parler de la technique délicate d’extraction qui pourrait se perdre s’il elle n’était transmise par l’expérience et l’enseignement ?

Fondation Givaudan: Le gemmage et la récolte doivent se pratiquer à une période précise en respect du cycle saisonnier de l’arbre de manière à en obtenir le meilleur rendement sans le faire dépérir. Par ailleurs, il se pratique en hauteur et une certaine dextérité est nécessaire pour y parvenir. Ces techniques se transmettent de génération en génération ; si le cycle était interrompu, il serait difficile de le rétablir

memento : Quelles sont les techniques de séchage de la résine ? Est-elle pure, ou doit-on y joindre d’autres éléments pour la stabiliser ?

Fondation Givaudan: La résine récoltée est nettoyée des résidus d’écorce et triée entre différentes qualités. Aucun adjuvant n’est utilisé.